Le 16 décembre dernier, une jeune étudiante indienne de 23 ans, a été agressée, violée et battue dans un bus de New Delhi et abandonnée à son sort, en sang, sur le trottoir sous le regard indifférent des passants.
Son petit ami, présent au moment des faits, a tenté de s’interposer et a été roué de coups.
Cette agression, d’une violence et d’une cruauté sans nom, a suscité une vive réaction dans tout le pays. C’est la condition de la femme qui est remise en cause en Inde et partout dans le monde également.
De nombreuses manifestations ont eu lieu, rassemblant des hommes et des femmes venus réclamer justice à l’Etat indien.
Pour la première fois, les procédures ont été accélérées et un tribunal s’est réuni à huis clos lundi dernier pour juger les six hommes présumés coupables de ce crime. Certaines personnes ainsi que les membres de la famille de la victime ont réclamé la peine de mort pour les agresseurs qui seront jugés pour enlèvement, viol et meurtre.
Cette affaire met l’accent sur la condition des femmes, et pas seulement en Inde. Le viol, s’il est considéré comme un crime dans grand nombre de pays, reste encore trop souvent impuni dans d’autres pays.
En France, il y a quelques mois, plus de 300 femmes ont publié dans le Nouvel Observateur un manifeste sur le viol afin de « libérer la parole des victimes ». Il y aurait 1 viol toutes les 8 minutes dans le pays des droits de l’Homme. Imaginez ce qu’il en est dans les pays où la femme est à peine considérée.
Espérons que cette affaire puisse contribuer à l’instauration d’une nouvelle loi sur le viol en Inde.
Ecrit le 08/01/2013
Noémie SALLE
Juriste
Sources : http://tempsreel.nouvelobs.comw, INDE. Etudiante violée : le procès de 5 accusés s’est ouvert, le 07/01/2013, Par Le Nouvel Observateur avec AFP ; ww.lemonde.fr, le 21/11/2012, Viols : un manifeste pour « libérer la parole » des victimes, Le Monde.fr avec AFP.