Après avoir fait danser le monde entier en 2010, le chanson de Shakira « Loca » a été reconnue par la justice américaine comme étant une contrefaçon. En effet, le magistrat chargé de l’affaire a décidé, après un procès de 11 jours de déclarer ce tube comme étant copie illégal, en donnant raison au plaignant.
Le responsable n’est autre qu’Edouard Edwin Bellou Pou qui avait déjà utilisé le titre original en 2007 et avait connu un franc succès en République dominicaine en affirmant qu’il s’agissait de sa propre composition. C’est à partir de cette version plagiée que Shakira se serait inspirée pour son titre « Loca ». Face à cela, le compositeur dominicain Ramon Arias Vasquez a choisi d’agir en collaboration avec sa maison de disque pour violation des droits d’auteur contre le groupe Sony, qui distribuait le titre.
Le droit français offre aussi des possibilités d’action devant les tribunaux dès lors que la composition musicale a été reprise, adaptée ou reproduite sans autorisation. Ainsi, face à cela il est possible d’engager une action en contrefaçon devant le tribunal de grande instance. Par principe le TGI s’accordera à dire qu’il y a contrefaçon « lorsque le public moyennement averti reconnaitra des éléments similaires entre les deux œuvres ».
Il semblerait que la justice américaine ait une méthode similaire à la justice française puisqu’après avoir entendu le plaignant chanté devant la cour et étant en possession d’une cassette audio datant de la fin des années 90, le juge a estimé qu’il existait de grandes similitudes entre le morceau d’Arias et celui de Bello « notamment dans les rythmes et les refrains ». Cependant, en ce qui concerne le tube de Shakira, basée sur la version de Bello, bien que le juge ait reconnu qu’il s’agissait d’une copie indirecte d’Arias, il n’a décidé d’appliquer l’octroi de dommages et intérêts qu’à la version espagnole de « Loca ».
Source : www.lemonde.fr , « La chanson « Loca » interprétée par Shakira jugée copie illégale », le 21.08.14
Laetitia IGLESIAS, Juriste