Jeudi 5 janvier, le Président de la République est intervenu à la télévision pour faire un point sur la crise économique et les réformes en cours.
Que faut-il tirer de l’intervention du chef de l’Etat ?
Deux points ont plus particulièrement attiré notre attention. Il s’agit de la taxe professionnelle et de l’intéressement.
Concernant la taxe professionnelle, le différentiel entre les charges payées en France et celle payées à l’étranger est augmenté d’un tiers par le seul effet de la taxe professionnelle. Une entreprise qui reste en France paye une taxe professionnelle qui augmente ses charges d’un tiers comparé à une entreprise se trouvant à l’étranger.
La taxe professionnelle est un impôt pris sur le système productif et non productif, notamment sur les professions libérales, par exemple, les avocats la payent. Il existe toutefois un système d’exonération, en sont par exemple exonérées les activités artistiques et culturelles.
En la supprimant le but justifié par le Président de la République est de convaincre les entreprises installées en France à rester sur le territoire national. C’est une incitation qui a pour but de maintenir l’emploi sur le territoire et de rétablir l’équilibre avec les autres pays européens, la France étant le seul pays en Europe à appliquer cet impôt.
Concernant l’intéressement. Ce système permet au salarié d’avoir un pourcentage sur la richesse qu’il a permis de créer. C’est toujours un levier dynamique et psychologique qui permet à tout un chacun de s’investir : c’est une sorte de retour sur investissement pour salarié. Cette mesure n’est toutefois pas une nouveauté. Proposée par de Gaulle qui considérait qu’il fallait que toute la nation ait une part de la richesse qu’elle est capable de produire, l’intéressement est déjà présent dans un certain nombre d’entreprises.
Enfin, le Président s’est exprimé sur les délocalisations. En refusant les délocalisations, il ne fait que protéger l’outil de travail des français. Ces déclarations s’inscrivent dans un mouvement plus important est naissant en Europe et que les américains maîtrisent à merveille : le protectionnisme sans complexe.
Albin CHAUMEILLE.