Dans le contexte de la lutte contre l’épidémie Covid-19, les gestes barrières et le recours à un masque de protection constituent des facteurs déterminants afin de limiter la propagation du virus. Avant même que le Président de la République annonce le dispositif de confinement en France, une augmentation du prix des masques chirurgicaux était observée. Augmentation du coût des matières premières, rupture et désorganisation de la chaine d’approvisionnement avec la Chine, un des producteurs de masques les plus importants ou encore tentatives d’arnaques ? Les pouvoirs publics sont intervenus afin de réguler le prix des masques chirurgicaux, apparaissant désormais comme un produit essentiel.
Préoccupés et inquiets vis-à-vis du Covid-19, beaucoup de Français ont finalement recouru aux masques chirurgicaux. Avant la survenance de la crise Covid-19, le prix du masque à l’unité était en général compris entre 3 et 5 centimes contre 60 centimes au début du mois d’avril. La hausse des prix est indéniable et s’explique par divers facteurs.
Elle est principalement due aux mesures de confinement qui ont placé la Chine dans l’incapacité de fournir le nombre de masques nécessaire. Le dispositif de confinement généralisé a désorganisé les chaines de production et le coût des matières premières s’est vu totalement déstabilisé. Le marché du masque, est devenu, en un temps record un marché très concurrentiel.
A la fin du mois de mars, les pouvoirs publics avaient déjà recouru à un encadrement du prix des gels hydroalcooliques. Au regard de la situation en France, notamment des perspectives de déconfinement, le Gouvernement a procédé à un plafonnement du prix des masques chirurgicaux.
Le décret 2020-506 du 2 mai 2020 publié au Journal officiel du 3 mai 2020 fixe le prix maximum de vente des masques de type chirurgical à usage unique, en pharmacie ou dans une enseigne de la grande distribution alimentaire, à 95 centimes d’euro TTC l’unité. Cet encadrement a pour objectif d’éviter les abus en termes de prix et les disparités dans l’accès aux masques. Par ailleurs, sur des produits devenus aussi essentiels, le taux de TVA applicable est fixé à 5,5%, au même titre que les équipements sanitaires et le gel hydroalcoolique.
En parallèle, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé que la DGCCRF, Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, assure un contrôle du prix des masques chirurgicaux. Concernant les masques dits « grand public », étant la plupart du temps lavables et réutilisables, la DGCCRF entend exercer une surveillance quant à la fixation des prix, en principe compris entre 20 à 30 centimes d’euros à l’usage. Les abus manifestes et les marges excessives seront ainsi réprimés. Depuis le début de la crise Covid-19, la DGCCRF a constaté des arnaques, souvent et malheureusement récurrentes dans ce contexte de crise sanitaire.
En tout état de cause, les pouvoirs publics sont mobilisés afin de réguler la distribution des masques. L’objectif est de permettre à chaque Français et Française de pouvoir se fournir en pharmacie, en grande surface ou bien par le biais de sa commune, à des prix raisonnables pour un produit de qualité.
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