ChatGPT est un robot de conversation développé par OpenAI, une start-up californienne spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA). Il a été mis en ligne le 30 novembre 2022 et soulève déjà de nombreuses interrogations. Quelles sont les réelles capacités de ChatGPT ? Ce prototype d’agent conversationnel peut-il totalement remplacer les professionnels du droit ?
De quoi est capable le robot conversationnel ChatGPT ?
Le chatbot ChatGPT comprend le langage humain et il est en mesure de répondre à n’importe quelle question. Celles-ci peuvent être posées en français, en anglais, en mandarin, en coréen et dans de nombreuses autres langues. Il est disponible en accès libre et très facile à utiliser.
Ce robot peut écrire des codes, des blagues, des recettes ou faire des parodies de chansons. Il peut aussi rédiger des communiqués de presse, des dissertations, des mémoires et des e-mails professionnels. Certains étudiants en droit ont commencé à l’utiliser pour rédiger leurs devoirs. Des professionnels s’en servent également pour l’écriture de certains documents juridiques. Il suffit de lui confier la tâche tout en apportant une précision sur le sujet à développer.
ChatGPT manipule donc le langage comme un être humain et essaie de trouver un élément de réponse à toutes les questions posées.
Cet outil d’intelligence artificielle peut-il remplacer les professionnels du droit ?
Depuis sa sortie en novembre 2022, ChatGPT a suscité quelques craintes chez certaines personnes. Compte tenu de ses performances, il peut être vu comme l’intelligence artificielle qui pourrait remplacer plusieurs experts comme ceux du droit. Ce robot n’est cependant pas aussi parfait qu’on le croit.
Les insuffisances de ChatGPT dans le domaine juridique
Bien qu’il y ait de la justesse dans ses réponses, ChatGPT a de nombreuses failles. Le robot conversationnel ne réagit avec promptitude que lorsque les questions posées restent simples. Dès qu’il y a de l’ironie, de la complexité ou de l’ambiguïté dans la demande, les réponses du chatbot deviennent presque incohérentes.
De plus, la justice est un secteur en perpétuelle évolution. On y traite chaque jour des situations qui dépassent les capacités de la technologie actuelle. À l’heure actuelle, il serait donc difficile d’enseigner à l’IA comment réagir face à certains problèmes d’ordre juridique. Par ailleurs, cet outil prend uniquement en compte les actualités jusqu’en 2021. Il n’est donc pas au point concernant les nouvelles lois.
ChatGPT ne peut pas non plus appliquer les notions de justice et d’équité, puisqu’il ne les connaît pas. Elles font pourtant partie des principes fondamentaux du droit.
La justice est enfin humaine. Dans ces conditions, il est peu probable que cet outil d’intelligence artificielle remplace totalement les avocats ou d’autres professionnels du droit.
Les capacités de cet outil d’IA dans le secteur du droit
ChatGPT ne peut pas remplacer les professionnels du droit, mais il peut accomplir certaines tâches dans le domaine de la justice. Il peut par exemple :
- aider à la gestion de certains contrats,
- rédiger des documents juridiques,
- analyser d’importantes quantités d’informations juridiques.
Il peut également aider dans la recherche de jurisprudence sur une affaire en cours, tout cela dans un délai très court.
Au lieu de les remplacer, ChatGPT apparaît, ainsi, comme un agent qui va plutôt permettre aux experts juridiques de gagner du temps dans leurs travaux. Avocats Picovschi suit de près l’évolution de ChatGPT et ne manquera pas de vous tenir informé.