Selon l’article 5 de la Constitution, le président de la République incarne l’autorité de l’État.
D’un point de vue interne, il veille, par son arbitrage, au respect de la Constitution et assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l’État. D’un point de vue externe, son rôle est de garantir l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et le respect des Traités conclus par la France. Ainsi il est le chef des armées, il a des pouvoirs essentiels en matière de défense nationale, notamment lui seul dispose du pouvoir de déclencher l’arme nucléaire depuis le décret du 14 janvier 1964.
D’autre part, les différents présidents ont attaché une importance croissante à leur rôle de diplomate, ainsi la diplomatie est considérée aujourd’hui comme un domaine réservé du Président de la République Française. Selon l’article 52 de la Constitution, lui seul est habilité de droit à négocier et ratifier les traités. Il gère également le corps diplomatique, en vertu de l’article 14 de la Constitution il accrédite les ambassadeurs français à l’étranger et conduit la délégation française dans toutes les rencontres internationales ou européennes d’importance. Autre illustration, même en période de cohabitation, le président est consulté dans le choix des ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
Les pouvoirs dits « de crise » ou « exceptionnels » font partie des pouvoirs propres, par opposition aux pouvoirs partagés, ils ne nécessitent pas le contreseing du Gouvernement. Ces pouvoirs exceptionnels sont prévus par l’article 16 de la Constitution. Le Président de la République peut ainsi prendre toutes les mesures nécessaires en cas de péril national sous des conditions de fond et de forme très précises.