Le jour J est arrivé à Copenhague. En effet, plus de 190 chefs d’Etats seront présents entre le 7 et 18 décembre dans la capitale danoise afin de participer à la 15ème conférence sur le climat.

Tout l’objectif de cette rencontre est de trouver les bases d’un accord écologique ; un accord dont le but est de limiter le réchauffement à 2°C d’ici 2100. Pour atteindre cet objectif scientifique les différentes nations doivent s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2020.

Le climat va mal, les risques pour la planète sont considérables, il convient donc de trouver des solutions concrètes pour l’environnement mais les difficultés politiques et scientifiques sont plus complexes qu’ils ne paraissent.

La première difficulté tient aux données scientifiques ; en effet, les différentes nations ne disposent pas d’instruments de mesure uniques et comparables. Quand les Etats-Unis et l’Europe veulent réduire leur quantité de gaz à effet de serre en valeur absolue, les pays émergents, tels que la Chine ou le Brésil, entendent réduire l’intensité du carbone émis.
De plus, comme le souligne Emmanuel Guérin, consultant à l’Institut du développement durable et des relations internationales, « si on additionne toutes les diminutions en les rapportant à 1990, année de référence, la baisse proposée par les pays développés varie entre 12 et 16% en 2020 ». Ce qui, par conséquent, est bien loin des objectifs poursuivis à l’origine.

D’un point de vue politique écologique, chacun tente de défendre ses propres intérêts.
Les pays émergents souhaitent que les pays industrialisés continuent de se soustraire aux règles strictes imposées par le protocole de Kyoto. Ils refusent, par ailleurs, toutes interventions dans leur politique volontariste de lutte contre le réchauffement climatique dès lors qu’aucune aide financière ne leur est attribué.
Les pays développés, quant à eux, souhaitent une politique climatique unique afin de contraindre, en particulier, la Chine à respecter ses engagements annoncés.

Qui dit 190 pays, dit difficultés de consensus !
Mais nous pouvons d’ores et déjà être certains que le sommet de Copenhague débouchera sur des engagements concrets de politiques écologiques. Pour notre ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo « Avec Copenhague, une nouvelle organisation du monde est en route »

L’optimisme est de rigueur mais attendons tout de même le 18 décembre et la fin du sommet pour tirer les premières conclusions de cette mobilisation planétaire.

Anne-Sophie Charpentier
Juriste

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