Afin de donner un nouveau souffle à la stratégie économique de l’Europe, José Luis Zapatero qui préside ce semestre l’Union Européenne, Herman Van Rompuy, président du Conseil européen et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, ont décidé de déterminer un nouveau modèle de croissance pour l’Union Européenne lors d’un sommet le 11 février. D’après ce trio de tête « l’Europe a besoin d’unité et de concertation », il faut aller au-delà des rivalités personnelles pour surmonter la récession dont l’Europe a fait l’objet.

Le but est de projeter l’Europe au-delà de la simple sortie de crise ; ce trio a pour souhait de créer une Union économique contraignante avec un réel gouvernement économique.  En effet après le bilan plus que mitigé de ce qui avait été prévu à Lisbonne, M. Zapatero a déclaré « qu’il était indispensable de mettre en place une stratégie plus ambitieuse, d’une nature contraignante pour garantir son efficacité ».
Prenons en compte l’échec de la méthode de Lisbonne, le Président de l’Union Européenne, pointe du doigt « le simple catalogue d’intention » mis en place, sans aucune obligation de résultat. Une réorganisation de l’intérieur doit donc être réalisée et de nouveaux pouvoirs devraient très prochainement être confiés à la Commission Européenne afin qu’elle puisse diriger au mieux cette nouvelle stratégie européenne.

Mais la mise en œuvre d’un nouveau processus économique va être difficile en raison de la divergence des points de vue des membres de l’Union Européenne. Les français par exemple, cherchent à créer depuis plusieurs mois une « politique industrielle », les britanniques quant à eux se méfient de l’importance des pouvoirs qui pourraient être confiés à la Commission.

Il faudra tout de même attendre encore quelques semaines pour savoir si une politique économique commune conviendra à l’ensemble des vingt sept membres de l’Union Européenne.

Anne-Sophie Charpentier
Juriste

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