Avec une baisse des permis de construire de 17,8 % et de 16,7 % pour les mises en chantier en 2009, l’immobilier est définitivement en crise. En effet, le secteur a franchi à la baisse la barre symbolique de 400 000 permis et 300 000 mises en chantier de logements neufs.
Selon le ministère de l’Ecologie, le dernier exercice de décembre s’est terminé avec un effondrement de 397 310 constructions de logements. Parmi ce recul, 21,8 % sont des constructions neuves.
Concernant la mise en chantier, on accuse, selon les sources officielles un recul de 333 247 unités. Parmi cela, 208 778 concernent des logements neufs et 34 469 des extensions rénovations de bâtiments existants.
Le ministère a avoué « qu’il faut remonter à novembre 2003 pour observer un cumul sur douze mois inférieur à 400 000 logements autorisés ».
Débutée en 2008, en raison de la crise financière et accentuée en 2009, la chute de l’immobilier n’est pas prête de s’arrêter. Malgré les aides mises en place par le gouvernement en 2009, telles que le soutien à l’investissement locatif avec le dispositif Scellier ou le doublement de l’éco prêt à taux zéro, le secteur n’arrive pas à décoller.
Lueur à l’horizon ?
Malgré cette récession, si l’on compare le dernier trimestre 2009 avec les trois derniers mois de 2008, il apparaît évident que la baisse est moins impressionnante qu’en 2008.
Pour certains experts, comme Michel Mouillard professeur d’économie, « on a atteint le bas de la vague et on est en train de doucement remonter ». Mais il précise que « les ménages qui veulent accéder à la propriété vont continuer à souffrir ».
C’est le secteur du HLM qui a permis d’amortir la crise et a pris part dans l’effort de soutien du secteur de la construction. Chiffre à l’appui, il aurait payé 93 000 logements locatifs neufs l’année dernière, ce qui représente 30 % de plus qu’en 2008.
Anne-Sophie Charpentier
Juriste
(source : Les Echos)