D’après le quotidien « Les Echos », GDF Suez aurait envoyé au Ministre de l’Ecologie, Jean Louis Borloo, un projet de construction d’un réacteur Atmea dans la région Rhône-Alpes. Le mastodonte de l’électricité demande à l’Etat un soutient financier pour cette opération.
Elaboré par Areva et Mitsubishi, ce réacteur, plus petit que le réacteur européen EPR (Européan Pressurized Reactor), dispose d’une capacité de production de 1000 mégawatts et devrait être sur le marché dans une dizaine d’années.
Ce projet résulte « d’un protocole d’accord que Gérard Mestrallet, PDG du groupe, doit signer avec le géant du nucléaire Areva ». GDF Suez devrait collaborer au design du réacteur et en serait le premier client.
Pour appuyer sa décision, l’électricien indique que la France « ne peut exporter un réacteur de 1000 mégawatts sans en exploiter un sur son sol ». Selon le PDG de GDF Suez, ce projet apporterait « une référence domestique indispensable pour avoir le crédit requis pour tout modèle ». Avec ce projet le groupe espère développer sa filière nucléaire et prendre de l’importance dans ce secteur. Les chiffres officiels révèlent que le nucléaire représente déjà 17 % de sa production d’électricité mondiale.
Il convient cependant de relativiser ce projet puisque Jean-Louis Borloo a rappelé ce matin « qu’aucune décision n’était prévue pour une nouvelle centrale ou un nouvel EPR ». Il a toutefois précisé que le groupe GDF Suez est « une grande compagnie qui a des compétences en matière nucléaire, avec une vraie stratégie internationale ».
Anne-Sophie Charpentier
Juriste
(Source : Le Figaro)
