Tout d’abord, nous souhaitions préciser que cet article a été repéré par Google qui l’a publié dans ses alertes du 9 mai dernier et nous en sommes heureux.
La question des salaires des grands patrons d’entreprises a fait coulé beaucoup d’encre ces dernières années. En plus de leur salaire de base, les dirigeants des grosses sociétés cumulent bien souvent des dividendes, des jetons de présence ainsi que des indemnités de départ faramineuses (golden parachute), mais aussi des primes de bienvenue (golden hello), des stock options et des actions gratuites, des bonus attribués en fonction des objectifs atteints, et des avantages en nature…Bien qu’aujourd’hui tous les patrons français soient loin d’être dans une situation aussi enviable, il est intéressant de se pencher sur les limites posées par la loi. La loi NRE du 15 mai 2001 a tenté par exemple d’améliorer la transparence du monde des affaires.La rémunération du dirigeant est soumise à un double contrôle. Tout d’abord, les actionnaires ou les associés peuvent vérifier que la rémunération versée correspond à ce qui est prévu dans les statuts. Mais le fisc exerce également un contrôle redoutable. L’administration fiscale contrôle dans un premier temps le caractère excessif ou non des rémunérations. L’article 39-1-1 CGI stipule en effet que : « les rémunérations ne sont admises en déduction des résultats que dans la mesure où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives eu égard à l’importance du service rendu». Le niveau excessif de la rémunération est apprécié en comparaison des rémunérations versées aux dirigeants d’autres sociétés similaires par la taille, l’activité ou le chiffre d’affaire. Toutefois, la société qui fait l’objet du redressement pourra se défendre en invoquant l’étendue des responsabilités du dirigeant ou l’importance des résultats obtenus grâce à lui. Si la rémunération est malgré tout jugée excessive, le surplus fera l’objet d’une double pénalisation fiscale. Les sommes seront d’une part réintégrées dans le bénéfice imposable de la société en cause, et d’autre part elles seront imposées dans le revenu du dirigeant au titre des capitaux mobiliers. Si vous êtes dirigeant, vous pouvez vous faire conseillez par un avocat fiscaliste, afin d’optimiser au mieux votre rémunération et pour vous assister auprès de l’administration fiscale si vous êtes en litige avec elle.Un avocat conseil saura en effet fixer les limites à ne pas franchir pour éviter de gros soucis. |
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