« On ne fait pas d’élection avec des prières » proverbe québécois
Marine Le Pen, candidate du Front national a déposé une requête devant le Conseil constitutionnel visant à invalider la loi organique du 6 novembre 1962 relative à l’élection du président de la République, et plus particulièrement la règle de la publicité entourant les 500 parrainages nécessaires pour concourir à l’élection. Pour se présenter à l’élection présidentielle il est en effet obligatoire de justifier d’au moins 500 signatures obtenues dans 30 départements différents minimum. En France environ 50 000 personnes sont compétentes pour pouvoir parrainer un candidat à la présidentielle : c’est le cas notamment des sénateurs, députés, maires… Les parrainages ne se font pas de façon anonyme, les noms des signataires sont en effet rendus public et publiés au Journal officiel.
La candidate souhaiterait rétablir l’anonymat, mettant en avant le fait qu’elle peine à rassembler le nombre de parrainages nécessaires du fait des pressions que peuvent connaître certains maires.
Le Conseil constitutionnel a ainsi effectué un contrôle de cette loi et en a conclut le mardi 21 février que la règle de publicité était conforme à la Constitution et ne méconnaissait pas le principe du pluralisme. Pour le Conseil constitutionnel la publicité est une condition qui émane directement de l’exigence de transparence dans les élections.