Lors d’une conférence de presse organisée le 27 mars par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, cette dernière a demandé aux pouvoirs publics de mettre en place un système permettant la mise en vente des médicaments accessibles sans ordonnances en parapharmacies et grandes surfaces. Cette vente serait encadrée par un pharmacien diplômé.
Le but de la demande est d’ouvrir à la concurrence le marché des produits disponibles sans ordonnance dont le prix est libre qui relève encore du monopole des pharmaciens. L’enjeu porterait sur un total de plus de 2 milliards d’euros.
L’association a mené plusieurs enquêtes pour appuyer sa proposition. Selon elle, la liberté sur le prix de ces médicaments est un problème important, en effet l’écart entre un même produit peut varier selon les pharmacies de 1,50 à 5 euros. Par ailleurs, pour justifier que les médicaments dont le prix est libre ne soient plus uniquement vendus par des pharmaciens, l’association pointe du doigt le fait que les pharmaciens ne rempliraient pas efficacement leur devoir d’information et de conseil envers le consommateur, et redeviendraient de ce fait des commerçants comme les autres. Enfin, l’association souhaite que les contre-indications et interactions à éviter lors de la prise du médicament soient apposées directement sur l’emballage du médicament, et que toute publicité grand public soit interdite hors des lieux de vente.
L’Ordre des Pharmaciens, en réponse, souligne son intention d’améliorer la situation actuelle, tout en soutenant que les défaillances soulevées par l’UFC-Que-Choisir visent des cas isolés.
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