Vendredi 1er juin une procédure de redressement judiciaire a été ouverte pour une période de six mois par le tribunal de commerce de Quimper à l’encontre du groupe Doux.
N’ayant pas réussi à trouver d’arrangements viables avec ses créanciers, le groupe Doux, dont la marque phare n’est autre que Père Dodu, a demandé sa mise en redressement judiciaire. En effet, selon le directeur général délégué, les propositions offertes par les créanciers ne permettaient ni d’assurer la poursuite des activités de l’entreprise à long terme, ni de répondre à la stratégie du groupe.
L’entreprise familiale, originaire de la Bretagne, souhaitait pouvoir rester en adéquation avec ses valeurs, à savoir, maintenir le centre principal de ses activités en France, assumer sa responsabilité vis-à-vis de ses employés et de ses fournisseurs et enfin, assurer la qualité de ses produits. Aujourd’hui, le groupe Français désire rassurer ; il n’est pas question de plan social et les éleveurs qui travaillent en collaboration avec le groupe seront payés. L’administrateur judiciaire dispose maintenant d’une période d’observation de six mois pour proposer un plan de continuation.
La tâche de l’administrateur judiciaire ne sera pas aisée. Malgré les aides financières apportées par la politique agricole commune, le groupe n’a pas réussi à échapper à ses difficultés financières. En effet, le groupe a un endettement substantiel estimé à plus de 430 millions d’euros. En outre, l’entreprise possède une dette d’environ 150 millions d’euros à la banque d’affaires Barclays, sans compter les retards de paiement des fournisseurs.
Le président du groupe Doux se veut optimiste. Selon lui, la situation de l’entreprise pourrait s’améliorer sans qu’il y ait lieu de démanteler l’entreprise. Néanmoins, malgré la volonté du groupe de maintenir l’emploi, il y aura sans grande surprise des changements à venir.
Source : Le Monde du 01/06/2012 et 04/06/2012.
Gary-Alban MARAVILHA
Juriste