Depuis quelques semaines déjà, ce mode de contraception est au cœur de la tourmente.

En effet, une polémique a été lancée il y a quelque temps à propos des pilules troisième et quatrième génération. Certaines de ces pilules auraient causé des AVC (accident vasculaire cérébral) à leurs utilisatrices. Ainsi, des centaines de personnes sont allées consulter leur gynécologue afin de se faire prescrire des pilules de première et deuxième génération.

Aujourd’hui, un autre médicament fait son entrée sur la scène médiatique mais encore une fois pour de mauvaises raisons. La pilule « Diane 35 » mise sur le marché depuis 1987, aurait causé la mort de quatre personnes. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a confirmé cette information hier en précisant que ces différentes morts sont « imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35 ».

Cette pilule est majoritairement utilisée comme un anti-acnéique par environ 315 000 femmes en France, sans compter celles qui l’utilisent comme simple contraceptif. Le groupe pharmaceutique allemand Bayer, qui commercialise ce médicament, se défend d’avoir clairement indiqué les risques liés à la prise de ce médicament alors que cette prise multiplie tout de même par 6,68 le risque de thromboembolique veineux, d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral. Le groupe devrait faire d’autres déclarations très prochainement.

Pour l’heure, le combat juridique a commencé. Quatorze plaintes ont été déposées par les consommateurs des pilules de troisième et quatrième génération ainsi que ceux de la pilule Diane 35 au tribunal de Bobigny. Jean-Christophe Coubris, avocat, a confirmé hier qu’il allait déposer une centaine de plaintes d’ici le mois de février car il a recueilli « les dossiers médicaux de jeunes femmes (la plupart âgées de 16 à 25 ans) qui ont été victimes d’embolies pulmonaires, d’accidents vasculaires cérébraux ou de thrombose ».

Espérons que cette déferlante de découvertes concernant les différentes pilules s’arrête bientôt car dans le cas contraire, la panique pourrait envahir l’ensemble des consommatrices de ce moyen de contraception.

Alexandra GHERARDI
Juriste

Le 28/01/2013

Sources : Directmatin « Les pilules de l’angoisse » publié le 28/01/13 ; Le Monde « L’Agence du médicament confirme quatre morts liés à la pilule Diane 35 » publié le 27/01/13.

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