Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, accuse Nicolas Sarkozy d’être impliqué dans l’affaire ADIDAS dans laquelle le tribunal arbitral avait octroyé 403 millions d’euros à Bernard TAPIE.

Ainsi, le responsable socialiste a qualifié ce dossier « d’affaire d’Etat », avant d’ajouter « la décision de passer par un arbitrage privé n’a pas pu être prise sans, a minima, que Nicolas Sarkozy ait été mis à l’époque au courant ou bien ait pu donner son aval (…) –par conséquent- le responsable de cette décision était le premier personnage de l’Etat : Nicolas Sarkozy ».

De même la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, ministre UMP de l’Economie à l’époque de l’affaire, a été placée sous le statut de témoin assisté la semaine dernière au terme de deux jours d’audition par la Cour de justice de la République quant à la décision de l’Etat de recourir à un tribunal arbitral pour régler le litige avec Bernard Tapie après la vente d’Adidas.

Concernant Pierre Estoup, l’un des trois juges du tribunal arbitral, il a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, selon le choix du parquet.

Cette affaire, d’une complexité sans nom au vu des rebondissements et des personnalités engagées, est loin d’être finie étant donné les différentes enquêtes en cours. En effet, aux deux enquêtes précitées s’ajoute celle de la Cour de discipline budgétaire et financière qui s’interroge, via le Consortium de réalisation, sur les rôles que les représentants de l’Etat ont pu jouer pour favoriser Bernard Tapie.

Il faudra attendre l’avancement des différentes enquêtes pour connaître la réelle implication de chacun des protagonistes dans cette affaire sinueuse.

Alexandra GHERARDI

Juriste

Sources : www.bfmtv.fr « INFOGRAPHIE-Affaire Tapie-Lagarde : les principaux acteurs » par Olivier Laffargue le 31/05/2013 ; « Affaire tapie : Désir accuse Sarkozy » par AFP le 30/05/2013

Catégories : Actualité Juridique