Jérôme Kerviel – l’homme qui valait 5 milliards – exerçait depuis 2005 la fonction d’opérateur de marché financier pour la Société Générale. Jusqu’au jour où le scandale de fraude éclate, le propulsant alors sur les devants de la scène médiatique.
Jérôme Kerviel aurait « accumulé des positions acheteuses sur les contrats à terme portant sur indice et dissimulé ces opérations faites sur le marché en introduisant dans le système informatique de la Société Générale des opérations inverses fictives les compensant ». Poursuivi par la Société Générale, l’ancien trader a été jugé responsable des pertes de la banque, à hauteur de 4,82 milliards d’euros.
La Cour d’appel de Paris confirme le jugement de la première instance et condamne Jérôme Kerviel à une peine de cinq ans d’emprisonnement dont trois ans fermes, et au remboursement en totalité du préjudice subi par la Société Générale.
« J’ai fait ce que la banque m’a appris à faire et je n’ai volé personne ». Ces mots résonnent dans les salles d’audience depuis le début du procès. « La banque savait ou aurait dû savoir ce qui se tramait dans cette salle de marchés et ne peut donc se prétendre victime » explique Jérôme Kerviel depuis plusieurs années. L’ancien trader n’a tiré aucun profit personnel des opérations incriminées.
Dénouement de la journée du 13 février 2014. Après avoir examiné le pourvoi formé par Jérôme Kerviel, qui réfute d’avoir agi en secret, la Chambre criminelle de la Cour de cassation se prononcera le 19 mars prochain. En cas de rejet du pourvoi, l’opérateur de marché, qui a effectué 37 jours de détention provisoire en 2008, sera incarcéré durant trois années.
Lucie PAVOT, Juriste
Sources : www.lepoint.fr, le 13/02/2014, « Jérôme Kerviel devra (encore) attendre », www.aleteia.org, le 10/02/2014, « Jérôme Kerviel : « Je suis le monstre créé et recraché par la finance » »