Le bras de fer aura duré plus d’un an. Le groupe français Vivarte, qui détient notamment les enseignes André, Naf Naf ou encore La Halle, est finalement parvenu à un accord avec ses créanciers afin de réduire sa dette. En échange, ces derniers deviennent les actionnaires majoritaires du distributeur textile.
En proie depuis plusieurs années à une dette de près de 3 milliards d’euros, suite à son rachat par LBO, c’est-à-dire par un recours à l’emprunt, l’entreprise cherchait ainsi à en renégocier le montant avec ses créanciers.
Grâce à une procédure de mandat ad hoc, mesure préventive destinée à régler les difficultés des entreprises, un accord a pu être trouvé entre Vivarte et ses créanciers, permettant une réduction de plus des deux tiers de la dette du groupe.
Il s’en suit une véritable restructuration financière puisqu’une partie de la dette sera transformée en capital, pour être ensuite racheté par les créanciers de l’entreprise française. Un changement d’actionnariat ainsi que du mode de gouvernance présenté comme salvateur pour Vivarte. Une gouvernance dite « renforcée » sera ainsi mise en place, avec un conseil d’administration notamment composé « d’experts du secteur ».
L’accord ayant récemment été validé par le Tribunal de commerce de Paris, le distributeur français peut à présent entamer sa phase d’investissement et de transformation, pour faire face à la baisse de la consommation et la montée des grands groupes internationaux dans le secteur du textile. Vivarte met ainsi toutes les cartes de son côté pour conserver sa place au sein des dressings.
Charlotte MARTINEAU, Juriste
Source : www.lexpansion.lexpress.fr : « Le groupe d’habillement Vivarte passe aux mains de ses créanciers », le 31.07.2014.