La Banque des règlements internationaux (BRI), « la banque des banques centrales », s’est prononcée sur le bitcoin et la cryptomonnaie en général. Le bilan n’est pas bon. Dans son rapport annuel publié le 17 juin, la BRI a consacré un chapitre à l’ensemble de ces monnaies virtuelles.
Selon la BRI, plusieurs facteurs limiteraient le potentiel des cryptomonnaies.
Le coût énergétique
L’ensemble des transactions sont contenus dans un registre accessible et modifiable par tous les utilisateurs. Les transactions sont ensuite validées par des « mineurs ». Cette validation est nécessaire, mais peut poser des difficultés environnementales. En effet, « le coût total en électricité du minage du Bitcoin équivaut à celui d’économies de taille moyenne à l’image de la Suisse. […] La quête de la confiance décentralisée est rapidement devenue un désastre environnemental. »
L’incapacité de passer à l’échelle mondiale
La BRI touche un point sensible. Quand bien même, on passerait au-dessus de ce coût énergétique, la cryptomonnaie sera confrontée a des difficultés de fond. En effet, le volume des transactions à traiter, authentifier et stocker deviendrait trop important.
Si cette monnaie devait être utilisée comme un moyen de paiement pour tous les jours, la taille du registre distribué gonflerait rapidement et « dépasserait les capacités de stockage d’un smartphone en quelques jours, celles d’un PC en une question de semaines et celles de serveurs en une affaire de mois« .
L’instabilité sur la valeur
La valeur du bitcoin continue de subir de forte variation. Cette instabilité de la valeur du bitcoin pourrait engendrer des risques sur la « stabilité financière et la politique monétaire de l’émission de monnaies digitales accessibles au grand public ».
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Sources : www.latribune.fr, « « Les cryptomonnaies ont un potentiel limité de remplacer les monnaies conventionnelles » (BRI) », Par Delphine Cuny, le 18/06/2018