A l’heure où les anciens ministres sont acquittés après que l’assemblée nationale ait voté leur levée d’immunité et surtout après qu’ils aient vécu des années d’opprobre médiatique, personne ne retient la leçon.
Pourtant, des journalistes médiatiques connus s’excusent sur le petit écran pour le compte de l’ensemble de la profession.
Il n’est pas question de jeter l’opprobre sur notre presse qu’il nous faut toujours défendre, mais pourquoi ne pas s’interroger ce nouvel emballement médiatique à l’encontre de Monsieur Carlos Ghosn.
Prendre du recul alors que personne ne peut en l’état connaître le fond du dossier.
Pourquoi ne pas nuancer les informations déferlant dans les médias en respectant ce devoir de prudence si cher aux avocats ?
En respectant simplement la fameuse présomption d’innocence tant bafouée.
Ce matin, on apprend que Monsieur Ghosn est maintenu en détention et qu’il aurait détourné des fonds au cours des cinq dernières années.
Personne ne s’interroge sur les chiffres annoncés qui de centaines de milliers d’euros seraient maintenant de 38 millions d’euros.
Personne ne s’interroge aussi sur la possibilité matérielle de Monsieur Ghosn de pouvoir détourner ces fonds en les dissimulant sans que tout un staff comptable et fiscal ne s’en aperçoive… En japonais… Dans le cadre de la gestion d’une comptabilité japonaise…
Personne ne s’interroge sur ce qui pourrait pousser ce polytechnicien, excusez l’apriori d’intelligence, dont on vante l’incroyable succès notamment dans la fusion Renault Nissan à frauder pour se faire octroyer quelques fonds dont il n’a pas le besoin.
Certains seront prompts à considérer l’attrait « des riches » pour le « toujours plus » cher à notre François de Closets…
Pourquoi ne pas s’interroger vraiment sur certaines techniques d’optimisation fiscale internationale que tout avocat sérieux dénonce ?
Pour Monsieur Ghosn, nous devrions peut-être nous rappeler le mythe d’Icare qui nous apprend que s’approcher du sommet ne peut qu’entrainer la chute…
Chute provoquée ?
Qui y a intérêt ?
Avec la rapidité au nom du politiquement correct ?