Arrêté par les autorités japonaises le 19 novembre dernier à l’arrivée de son jet privé à Tokyo pour avoir dissimulé près de 38 millions d’euros aux autorités boursières japonaises, le PDG de Renault est actuellement en détention.
Vendredi 21 décembre, la justice japonaise a décidé de prolonger sa détention jusqu’au 1er janvier inclus pour abus de confiance aggravé. A cette date, sa garde à vue pourrait une nouvelle fois être reconduite. La décision des autorités intervient alors qu’il était question que le PDG de Renault soit libéré sous caution.
Il convient en outre de préciser que le parquet soupçonne également Carlos Ghosn d’avoir failli à ses fonctions et d’avoir causé un préjudice à Nissan qui aurait couvert « des pertes sur investissements personnels » d’un montant avoisinant les 14 millions d’euros au moment de la crise des subprimes de 2008. Si le délai de prescription est en principe de 7 ans au Japon, les nombreux séjours du dirigeant à l’étranger permettraient à la justice japonaise de suspendre le délai et de le poursuivre pour ce motif.
Fraude fiscale, minoration des émoluments, abus de confiance et abus de biens sociaux font notamment partie des chefs d’inculpation qui pourraient être retenus contre lui.
Si les groupes japonais ont révoqué le dirigeant de son poste de président du Conseil d’administration, le groupe français Renault a provisoirement confié la direction au numéro 2 du PDG.
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