Le sommet de Copenhague sur le changement climatique s’est achevé samedi dernier. Cette conférence montre clairement l’incapacité, de l’ensemble des Nations présentes, à trouver un consensus pour fixer des règles strictes quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le sommet s’est terminé, non pas sur un projet environnemental mondial, comme on l’espérait, mais sur un accord chiffré négocié par 28 chefs d’Etats.
Les pays développés entendaient, tout de même, afficher leur volonté commune et leur ambition d’évolution par des chiffres clefs nécessaires aux changements.
José Manuel Barroso, Président de la commission européenne, a même avoué que « le niveau d’ambition espéré n’avait pas été atteint ».
Résultat non escompté :
Cette conférence devait être le point de départ de la construction d’un accord international permettant de réduire réellement les émissions de gaz à effet de serre et de fixer des règles légales contraignantes afin d’arriver au but poursuivi.
Sans fixer de seuil pour les années à venir, Copenhague s’est simplement contenté de confirmer la limitation à 2°C de la hausse des températures. Rien n’a été fait sur la création d’une organisation mondiale de l’environnement comme l’avez demandé et souhaité l’Europe; un fonds spécial et un investissement de 30 milliards de dollars ont tout de même prévus pour aider les pays les plus fragiles.
Malgré l’absence d’un consensus international, la conférence s’est achevée en prenant acte de l’Accord de Copenhague. Cet acte donne « un statut légal suffisant pour rendre l’accord opérationnel sans avoir besoin de l’approbation des parties ». Cela représente une étape essentielle à la mise en œuvre d’un véritable traité international.
La transformation de cet accord en un véritable traité sera au cœur des discutions à Bonn ; réunion qui se tiendra avant la conférence de Mexico l’an prochain et qui réunira l’ensemble des chefs d’Etats présents à Copenhague.
Anne-Sophie Charpentier
Juriste