Il aura fallu attendre le septième jour pour que la pression monte vraiment au procès en appel de Jérôme Kerviel. Ce jour là, l’avocat de l’ex-trader se décide à hausser le ton, révolté face à l’attitude des témoins qu’il pousse pour obtenir de leur part des réponses qu’ils se refusent à donner.
Me David Koubbi, défend avec ferveur son client. En effet, il tente par tous les moyens de prouver que la hiérarchie de l’ex-trader était au courant des positions spéculatives prises en Bourse par M. Kerviel au moment de la crise de 2007.
Les dirigeants de la Société Générale refusent de reconnaitre leur part de responsabilité. En effet, l’un des dirigeants affirme « qu’il n’a rien vu, rien su, qu’il faisait confiance au trader ».
Pourtant, selon Jacques Werren, l’un des ex-directeurs, Jérôme Kerviel n’est rien d’autre qu’un bouc émissaire. En outre, Jacques Werren, déclare à la cour que l’affaire Jérôme Kerviel a permis à la banque de camoufler les pertes colossales liées aux subprimes. Toutefois, il n’a malheureusement apporté aucune preuve tangible de ce qu’il avance.
Malgré tous les dispositifs de contrôle et d’alerte personne n’a rien vu, l’ex-trader a pu tout cacher. Certains sont perplexes quant à la capacité de Jérôme Kerviel à dissimuler ses positions et d’autres assurent que la banque savait pertinemment.
Certains parlent de « Justice Parodique »… Le 28 juin 2012, date prévue pour la fin du procès, des réponses seront apportées à toutes nos interrogations.
Sources :
« Quand l’avocat de Kerviel fait sortir la cour de ses gonds », Le Parisien du 20/06/2012
« Procès Kerviel: un témoin de l’ex-trader croit dur comme fer au complot SocGen », Le Point du 21/06/2012
« Le problème, c’est que les marchés fonctionnent à la voix, comme un marché aux bestiaux », La Tribune du 20/06/2012 par Laura Fort
Gary-Alban MARAVILHA
Juriste