Le sentiment d’insécurité en France est fort. La sécurité est un problème qui préoccupe toute la société. François Hollande avait promis des mesures pour faire face aux graves problèmes rencontrés sur certains espaces géographiques du territoire. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a révélé samedi soir la liste des 15 villes qui seront en zone prioritaire de sécurité.
L’Etat souhaite renforcer sa présence sur certains territoires afin de réduire la délinquance et la criminalité qui y règnent. L’objectif est de traiter les problèmes directement sur le terrain en se focalisant sur les zones sensibles. Ce sont les préfets qui détermineront les limites de ces zones, les actions qui sont à mener et les éléments sur lesquels ils voudraient intervenir. Les préfets devront choisir 4 domaines maximum sur lesquels ils souhaitent agir.
Manuel Valls a indiqué que le but n’est pas un objectif chiffré en termes de taux d’élucidation d’affaires. Le but est un réel travail qualitatif.
Actuellement, ces mesures sont en tests. Si les résultats s’avèrent probants, ces mesures devraient être étendues à d’autres zones du territoire sachant que le but ultime est de créer entre 40 et 50 zones de sécurité prioritaire.
Ce nouveau dispositif ne devrait pas engendrer des dépenses supplémentaires. En effet, le ministre de l’Intérieur n’a pas souhaité déployer de nouveaux fonds finalement, il ne s’agira que d’une allocation différente des ressources. Le scepticisme de certains semble légitime face à cette annonce.
Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement de gauche propose ce genre de solution, cela fait environ 30 ans que les zones d’éducation prioritaires ont été créées et les résultats n’ont pas été très probants. Souhaitons un tout autre avenir aux zones de sécurité prioritaires…
Gary-Alban MARAVILHA
Juriste
Ecrit le 06/08/2012
Sources : Angélique NEGRONI, « Zones de sécurité prioritaires: le difficile pari de Manuel Valls », Le Figaro du 05/08/2012
Stéphane SELLAMI, « Sécurité : la liste des villes que l’Etat veut sécuriser », Le Parisien du 04/08/2012
