Patrick Devedjian a été nommé ministre de la relance par Nicolas Sarkozy le 5 décembre 2008. M Devedjian sera chargé de la bonne mise en œuvre du plan de relance de 26 milliards d’euros qui doit « soutenir l’activité d’aujourd’hui et préparer la compétitivité de demain. »
Ce « nouveau » ministre dépend directement du premier ministre, ce qui peut mener à s’interroger sur les fonctions de la ministre de l’économie, Christine Lagarde.
Le ministre de la relance a des tâches ciblées qui ont pour seul but la relance de l’économie. Ces tâches sont les suivantes : s’assurer de la fluidité des investissements, redéployer les crédits afin d’optimiser leurs effets sur la croissance et l’emploi et veiller que les plans d’investissement sont bien appliqués.
Le ministre de la relance devra aussi vérifier la bonne mise en œuvre des mesures prises par le plan de relance. Pour l’instant ont peut noter deux projets de loi :
Un projet de loi de finances rectificatives pour 2009 avec des mesures financières relatives à ce plan de relance. Par exemple, l’ exonération des charges sociales pour les entreprises de moins de dix salariés, le versement de la prime de solidarité active et les investissements supplémentaires de l’Etat.
Un projet de loi contenant des mesures de simplification des procédures.
Afin de s’assurer d’un suivi global du plan de relance, une mission budgétaire sera crée pour une durée maximum de deux ans. L’ensemble des crédits seront regroupés au sein d’un plan exceptionnel d’investissement pour l’activité et l’emploi. Cela permettra de s’assurer que les crédits sont bien exploités et utilisés à bon escient.
Un rapport sera également rendu public tous les trois mois en Conseil des ministres.
Le gouvernement prétend que le ministre de la relance n’usurpe pas les fonctions de la ministre de l’économie, Christine Lagarde, puisque ses actions sont ciblées et propres à cette situation de crise. Cependant, certains se demandent si être ministre de l’économie ce n’est pas savoir faire face à des situations de crise comme à des situations de croissance économique.
Mathilde Panzani