Bernard Madoff, figure célèbre de Wall street, a avoué au FBI être l’auteur d’une gigantesque fraude s’élevant à 50 milliards de dollars. Cet évènement souligne les excès des cols blancs qui jonglent avec des milliards sans limites morales et matérielles.
Bernard Madoff, à travers des sociétés de conseil et d’investissement dont la BMIS (Bernard Madoff investisment security) , a organisé une fraude pyramidale.
La fraude pyramidale est un processus par lequel des intérêts sont payés aux premiers investisseurs grâce au dépôt des nouveaux investisseurs. Jamais aucun d’entre eux n’est payé avec le produit des placements effectués.
Il est étonnant que cette fraude créée dans les années folles puisse encore berner au XXIème siècle autant d’investisseurs avertis.
Comment a-t-il fait pour convaincre autant de personnes de laisser leurs fortunes entre ses mains peu scrupuleuses ?
Sa technique était bien rodée : il incitait une clientèle de choix à investir, en premier lieu, des petites sommes. Les taux d’intérêts étant très intéressant, peu à peu ses clients étaient amenés à lui confier l’ensemble de leur fortune.
Les promesses de retour sur investissement de Monsieur Madoff étaient tellement fabuleuses qu’elles avaient intrigué plus d’une fois la SEC (Security and Exchanges Commission). Celle-ci avait déjà fait une première enquête sans résultat. Recontactée par un concurrent de la BMIS, elle a fini par prendre conscience de ce qui s’était produit sous ses yeux pendant dix-sept ans.
Cette fraude a des conséquences catastrophiques pour les banques du monde entier.
En France quatre banques sont particulièrement touchées : la Bnp Paribas qui pourrait perdre jusqu’à 380 millions d’euros, la société générale, Naxitis et le crédit agricole.
Les organisations caritatives sont également touchées. En effet, certaines organisations avaient l’ensemble de leurs fonds qui provenaient d’investissements de M. Madoff.
Ce nouvel incident démontre combien le marché ne peut pas se réguler par lui-même. Une réforme des autorités de régulation au niveau mondial s’impose donc pour éviter ce type d’agissements.
Mathilde PANZANI