Mercredi 7 janvier, le projet Grenelle 2 présenté par le Ministre de l’environnement M. Borloo, a été adopté en conseil des ministres.

Ce projet appelé « engagement national pour l’environnement » propose 104 mesures mettant en pratique les objectifs fixés par la loi-cadre de Grenelle 1.

En effet, le Grenelle 1 présentait trois objectifs à atteindre en matière de politique environnementale : la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’amélioration de l’efficacité énergétique.

Le Grenelle 2 présenté comme une « boîte à outils » par M. Borloo propose des mesures concrètes pour chacun de ces objectifs :

Concernant la lutte contre le réchauffement climatique le projet propose d’améliorer la planification des énergies renouvelables, favoriser les moyens de transports durables, obliger les grosses entreprises à mieux évaluer et rapporter leurs émissions de gaz à effet de serre.

Concernant la protection de la biodiversité il propose de créer un éco-label pour les produits de la ferme et de l’aquaculture et de limiter l’utilisation des pesticides.

Concernant l’amélioration de l’efficacité énergétique, il propose d’imposer des normes sur les rénovations des bâtiments existants d’ici à 2012.

La réaction des différentes associations environnementales est mitigée. Elles critiquent notamment les nombreuses contradictions du projet ainsi que son insuffisance. Selon leur opinion, certaines mesures du Grenelle seront difficiles à mettre en place.

Ainsi par exemple, la politique nucléaire française s’oppose à  un développement de l’énergie renouvelable.

De plus, ils leur semblent que les retards successifs dans le calendrier législatif poussent aujourd’hui le gouvernement à brûler les étapes ce qui est source de confusions.

En effet, le Grenelle 1 n’a toujours pas été voté par le Sénat.

A ces voix, d’autres s’unissent pour critiquer un projet trop ambitieux dans le contexte économique actuel.

Toutefois, l’ambition du gouvernement à long terme est d’allier les exigences économiques aux nécessités écologiques.

La relance verte doit conditionner la relance économique !

Anaïs PALLUT

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