Le Président de la République et les dirigeants des cinq principales organisations syndicales ont trouvé un terrain d’entente le 13 janvier 2009 pour mettre en place le suivi des entreprises en difficulté.
Tout d’abord, ils souhaitent organiser un système de détection des licenciements qui ne sont pas réellement justifiés par la crise.
En effet, certains employeurs peu scrupuleux utilisent l’excuse de la crise pour licencier à tour de bras.
Cette mesure contrebalance la disposition gouvernementale qui tend à assouplir la réglementation du chômage technique. Toute la difficulté est de trouver un équilibre entre plus de flexibilité pour la gestion sociale des entreprises et les abus engendrés par ces assouplissements.
De plus, ces accords ont également l’ambition d’organiser au mieux la réactivité au niveau gouvernemental et départemental en permettant une meilleure information et consultation des organisations syndicales « sur la prévention et le traitement des restructurations ».
Ainsi, l’objectif est notamment d’organiser avec les syndicats des réunions permettant « d’examiner la situation économique du secteur, les prévisions sur les prochains mois et les cas d’entreprises connus » dans chaque secteur.
Le suivi des entreprises en difficulté mis en place devrait permettre d’éviter une cassure dans le dialogue social français. En effet en ces temps de crises, les tensions sociales s’accumulent et les inquiétudes sont grandes.
Dans ces conditions, dialogue et transparence sont de rigueur.
Agnès Camuset et Mathilde Panzani.