Le 18 février 2009, le président de la république présentera devant les partenaires sociaux les différentes mesures concrètes qu’il souhaite mettre en place pour atténuer les effets potentiels de la crise sur les ménages français.
Sa politique aura ainsi pour axe central l’emploi afin d’éviter que les tensions s’accroissent et finissent par rompre le dialogue social.
Prenant exemple sur le plan Roosevelt mis en place pour lutter contre la crise de 1929, l’état français va investir 27 milliards d’euros dans la rénovation des infrastructures de transports, du patrimoine immobilier et culturel.
Ces différents investissements seront sans doute créateurs d’emplois notamment dans un des secteurs d’activités les plus touchés par la crise : le bâtiment.
Il proposera également d’aider directement le pouvoir d’achat des ménages, particulièrement celui de la classe moyenne, en supprimant la première tranche de l’impôt sur le revenu.
Une réduction de la TVA est envisagée sur les « produits propres » tels que les voitures respectant au mieux l’environnement. L’objectif est également de parvenir à baisser la TVA sur la restauration. Par contre, il ne souhaite pas baisser la TVA sur les produits de première nécessité
Enfin, le système financier doit être régulé et encadré. Ainsi, il doit être mis fin aux primes allouées aux « traders » qui sont responsables, pour certains observateurs, des prises de risques inconsidérés des marchés financiers.
Le Président de la république souhaite également un meilleur contrôle sur les agences de notations, et une meilleure lutte contre les paradis fiscaux.
Les partenaires sociaux diront à l’issu de cette réunion s’ils ont été convaincus par la direction prise par la politique gouvernementale. Si tel n’est pas le cas, le gouvernement doit s’attendre à de nouveaux mouvements sociaux à l’image du jeudi 29 janvier 2009.
Agnès CAMUSET