L’annonce vendredi de l’octroi de stock-options pour le personnel de la Société Générale a entrainé une importante polémique.

En effet,  à l’heure où les banques ont besoin de l’appui en fonds propres de l’Etat pour éviter la banqueroute, l’attribution des stocks option avantageux, notamment pour les dirigeants, aient vécu par beaucoup comme une démonstration du manque de morale de ce milieu.

 

Pour les dirigeants de la société générale, cette réaction est due au manque de compréhension des mécanismes très complexes des stocks options. Or, cette forme de  rémunération est très avantageuse surtout si l’action de la Société Générale pour l’instant très basse augmente dans le futur. 

 

Dans un premier temps, les dirigeants ont  tenté d’apaiser les esprits en déclarant qu’ils n’allaient pas lever leurs nouveaux stocks options tant que la Société Générale aurait besoin de l’Etat.

 

Cette décision n’a pas été jugée suffisante par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Ils n’ont pas manqué de condamner ce comportement en le jugeant indécent.  Suite à cette vive réaction, les dirigeants de la Société Générale ont fini par renoncer à leurs stock-options.

 

Cette polémique a le mérite d’entraîner une réelle réflexion autour du principe même de stocks options. Différentes possibilités sont ainsi envisagées telles que leur suppression pure et simple ou l’accroissement de leur taxation comme aux Etats-Unis.  

 

Or, en France un nouveau scandale en chasse un autre puisque le PDG de l’équipementier automobile Valeo vient d’obtenir un parachute doré de 3.2 millions d’euros après son licenciement par son conseil d’administration. Cette rémunération supplémentaire choque d’autant plus le public que l’entreprise est dans un secteur touché de plein fouet par la crise. Ainsi, elle est aidée à hauteur de 19 millions d’euros par l’Etat et a du supprimer 1600 emplois.

 

Ces différents comportements poussent Nicolas Sarkozy à un durcissement de sa politique  notamment en lançant un ultimatum au MEDEF pour qu’aucun bonus ne soit possible au sein des entreprises ayant eu recours au licenciement économique ou au chômage partiel.

 

 

 

Agnès CAMUSET

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