L’arbitrage de la compétition aurait dû être rude puisqu’il y a encore quelques mois, plusieurs concurrents étaient en lice pour obtenir la 4ème licence mobile.
Or hier, Iliad, la maison mère de Free, a déposé son dossier de candidature à l’Arcep. Et il semblerait qu’il soit le seul à l’avoir déposé, puisque les concurrents potentiels se sont tous découragés les uns à la suite des autres ; un découragement notamment dû à la difficulté de trouver le financement adéquat pour réaliser ce projet.
On peut citer, à titre d’exemple, le groupe Bolloré ou Virgin Mobile qui ont renoncé, il y a quelques jours, à la compétition.
Malgré le fait que la France soit un marché très rentable en terme de téléphonie, seul Free, le créateur de l’offre Triple-Play, a osé concurrencer les trois grands du secteur (Orange, SFR, Bouygues-Telecom). Il devra, pour obtenir cette licence, débourser environ 240 millions d’euros.
L’arrivée de ce nouvel opérateur fait l’objet d’un certain scepticisme dans la classe politique.
En effet, au milieu du mois de septembre, le Président de la République était déjà réservé sur le sujet et avait même déclaré que « le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur ».
Mais, d’un côté comme de l’autre, les arguments se tiennent.
Les détracteurs de Free estiment qu’un 4ème opérateur entrainera un danger pour l’équilibre économique du secteur ; d’autres ont peur que sur le plan industriel, le nouvel opérateur utilise des équipements étrangers, à moindre coût, pour pouvoir créer son propre réseau téléphonique.
Quant aux partisans de Free ils mettent en avant le bénéfice que va retirer le consommateur d’un tel changement.
Dans tous les cas, qu’il y ait des critiques ou des éloges à l’entrée de ce nouvel acteur de la téléphonie mobile, les choses sont ainsi. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre pour apprécier les véritables effets positifs de cette entrée.
Anne-Sophie Charpentier
Juriste