Mardi 28 juin, Google a annoncé la création de son réseau social : Google plus. Bien que Google soutienne le contraire, ce réseau viendrait directement concurrencer facebook.
Conscient de son retard concernant les réseaux sociaux, le géant de l’internet en a fait sa priorité. Google plus se présente ainsi : une interface avec des photos de profil et un « fil d’actualités ». En ce sens, il peut ressembler à facebook. En revanche les contacts sont regroupés par « circles », des cercles d’amis. L’utilisateur partage des données, vidéos, photos avec chaque cercle d’amis. Les cercles d’amis offrent un partage de données sur mesure.
Cela pourrait permettre d’éviter les problèmes de confidentialité. En effet, avec facebook il fut difficile de délimiter la sphère publique et la sphère privée. Ainsi par exemple, le 26 novembre 2010, le tribunal des prud’hommes de Boulogne Billancourt avait déclaré légal le licenciement de trois salariés qui avaient critiqué leur hiérarchie, estimant que « même si une page est personnelle dès le moment où l’on a plusieurs amis susceptibles de lire le message, celui-ci prend un caractère public ».
De plus, concernant les problématiques de confidentialité, la CNIL a censuré la reconnaissance faciale, configurée par défaut sur les comptes des utilisateurs facebook. D’autres CNIL européennes ont critiqué cette mesure. Gérard Lommel, président de la CNIL luxembourgeoise énonce : « les tags des photos des individus ne devraient être possibles qu’avec leur consentement préalable et ne peuvent être activés par défaut ».
Par ailleurs, Google plus offre d’autres fonctionnalités sont telles que « Déclics » qui semble être un service de suggestion, « Bulles », un tchat vidéo pouvant mettre en relation dix utilisateurs.
Reste à savoir si Google réussira à s’imposer face à facebook avec ses 700 millions d’utilisateurs, et face à Twitter.
Google plus est actuellement en phase de test.
Elodie Coipel
Juriste
