Arrivé sur le marché au milieu des années 80, le prêt à taux variable prend une importance grandissante et représente aujourd’hui environ un tiers du total des prêts réalisés en France.
Le principe du contrat de prêt à taux variable est que la souscription de ce type de prêt avec un taux évolutif (à la hausse comme à la baisse) permet de bénéficier d’un taux inférieur au taux fixe. Ces crédits possèdent donc les taux les plus bas du marché, mais sont également les moins sécurisés.
La variation se fait par rapport à un index de base, généralement l’Euribor 3 mois ou 1 an, qui par définition est variable.
Elle s’applique de deux façons suivant le contrat, soit majoration ou minoration de la mensualité, soit majoration ou minoration de la durée.
Les banques et établissements de crédit ont tentés d’améliorer au fil des années les caractéristiques des prêts à taux révisable. Elles ont créé par exemple deux formules qui protègent l’emprunteur : le prêt révisable capé et les échéances plafonnées en cas de hausse des taux d’intérêts (la hausse des taux se répercute alors dans une durée de remboursement plus longue).
Le danger majeur d’un prêt à taux révisable se situe dans la possibilité d’une augmentation du taux d’intérêt appliqué suite à une hausse de l’indice de révision. Cette augmentation de taux peut même rendre le taux révisable plus onéreux que le taux fixe.
C’est ici le problème que pose le contrat de prêt à taux variable qui reste très dangereux. Il faut donc être très vigilent avec le langage bancaire qui peut paraître flou, surtout en ce qui concerne ce genre de prêt.
C’est en Espagne que le contrat de prêt à taux variable connaît, en Europe, son plus grand succès avec plus de 85% des contrats de prêt qui lui sont soumis. Le marché espagnol est donc particulièrement sensible aux changements des taux d’intérêt de la banque centrale européenne.
Marie-Lorraine Voland