Les candidats à la présidentielle l’ont compris, s’ils veulent conquérir et s’adapter à l’électorat, il est temps d’orienter une partie de leur campagne au secteur du web. Facebook, twitter, blogs : il n’est plus rare de nos jours de croiser les figures politiques sur la toile.
L’usage des nouvelles technologies doit néanmoins être effectué de manière éclairée et avec précaution, internet n’est pas synonyme d’absence de règlementation. Si internet est un outil efficace qui permet de faire circuler les informations de manière rapide, il faut toutefois garder en mémoire qu’entre info et intox la frontière est parfois très fine. L’Institut français d’opinion publique à mis en garde les internautes quant aux faux sondages circulant sur internet et notamment ceux concernant des pronostiques sur les présidentielles 2012.
Si les politiques sont des adeptes des réseaux sociaux, il faut également veiller à ce que l’espace du web ne se transforme pas en terrain de règlement de comptes. Force est de constater que des vengeances personnelles ont pu s’opérer sur la toile, révélant ainsi à l’ensemble de la communauté des internautes des détails relevant du domaine de la vie privée. La diffamation sur internet est punie par le droit pénal : ce n’est pas parce que l’on se sent caché derrière l’écran de l’ordinateur que l’on peut tout écrire.
Par ailleurs, une mauvaise utilisation du web peut conduire à quelques désagréments. François Hollande, vainqueur des primaires socialistes en a notamment fait les frais : en tapant Hollande2012.fr les internautes se retrouvaient directement sur le site de l’UMP.
Les moteurs de recherches sont quant à eux pleinement conscient du rôle qu’ils pourront jouer dans la campagne : Google a lancé un concours pour la création de l’interface permettant de visualiser les données associées aux candidats et aux actualités de la campagne.
La campagne électorale débutera officiellement le lundi 9 avril 2012, en attendant, il ne paraît pas impossibles que les prémisses de cette campagne se déroulent sur le web.
Jade Wu, juriste.