Le verdict est tombé jeudi 15 septembre : l’ancien président de la République, Jacques Chirac a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel de Paris s’est en effet prononcé hier sur l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. Cette affaire remonte aux années 1990, quand l’ex président de la république était maire de la ville de Paris. Jacques Chirac était accusé d’avoir utilisé les fonds municipaux pour servir ses ambitions électorales mais aussi les intérêts de son parti. Les 28 emplois fictifs concernés ont été rémunérés par la mairie de la capitale sur une période allant de 1990 à 1995. Pour les faits reprochés Jacques Chirac encourait jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Le parquet avait requis la relaxe de l’ancien président et des neuf coprévenus. Le tribunal correctionnel a néanmoins désavoué le ministère public : seul deux des neuf autres prévenus ont été relaxé. Les 7 autres ont été condamnés à des peines comprises entre deux et quatre mois de prison avec sursis, et pour l’ancien président une peine de deux ans d’emprisonnement avec sursis a été prononcé. L’ancien président a en effet été condamné pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêt et abus de confiance.
Jacques Chirac était jusqu’alors protégé grâce à une immunité de fonction lors de sa présidence : c’est la première fois qu’un ancien président est coupable devant la justice et donc soumis à une peine d’emprisonnement.
L’ancien président, après la prononciation de la peine, a précisé qu’il ne ferait pas appel au jugement bien qu’il « conteste catégoriquement le jugement ».