Au sixième jour de grève dans les transports publics, la question de savoir comment le conflit va-t-il réussir à aboutir sur un accord est dans toutes les têtes.
Dans la matinée, les premières assemblées générales de cheminots ont reconduit « massivement » la grève contre la réforme des régimes spéciaux. Les décisions ont été les mêmes lors des AG sur les sites de la RATP. « Elles ont toutes reconduit la grève pour 24 heures à quelque 96% des participants », a déclaré Eric Falempin, secrétaire général de FO.
Le conseiller social de l’Elysée Raymond Soubie a dit tabler sur un retour à la normale dans les transports « pour le milieu de la semaine », misant notamment sur la première réunion de négociation tripartite, acceptée par les syndicats de cheminots et prévue mercredi après-midi à la SNCF.
L’ordre du jour de la « table ronde » de mercredi comportera trois points: le « calendrier » et la « méthode de travail » pour les négociations, les thèmes des tables rondes consacrées à la négociation d’entreprise « à partir des propositions de la direction » et l’examen « des propositions concrètes des organisations syndicales et de la direction permettant d’améliorer, dans le respect des principes d’harmonisation, la situation et les droits des cheminots ».
« Cette table ronde pourra se dérouler en présence de représentants de l’Etat si le niveau de service assuré d’ici mercredi garantit le droit au transport », stipule le communiqué.
Les fédérations de cheminots soulignent que dans les documents et propositions qui leur ont été transmis qu’aucune possibilité n’est donnée d’aborder les principes fondamentaux de la réforme des régimes spéciaux, de même, aucune annonce n’est faite de l’ouverture de négociations sur les questions de l’entreprise qui sont portées dans ce conflit (fret, pouvoir d’achat, emploi).
L’issue de ce conflit est donc très incertaine même si le gouvernement prévoit un retour à la normale dans les transports d’ici le milieu de la semaine. Cependant les syndicats de cheminots souhaitent poursuivre le mouvement tant que leurs exigences n’ont pas été satisfaites.
Marie-Lorraine Voland