Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les belles femmes rencontreraient davantage de difficultés que les autres pour trouver un emploi. C’est ce que démontre une étude réalisée en Israël par deux universitaires israéliens, Bradley Ruffle et Ze’ev Shtudiner. Face à deux dossiers de candidats ayant un profil identique, les ressources humaines privilégieraient ceux sans photos. Et s’il y a une photo, les personnes au physique « ordinaire » recevraient davantage de réponses que celles au physique avantageux. Mais cela ne vaudrait que pour les femmes car pour les hommes, c’est l’inverse : les plus séduisants sont privilégiés.

Ce comportement discriminatoire ne s’observe que lorsque le recrutement se fait par la société, en interne. En effet, après enquête, il s’avère que les services de recrutement sont constitués à plus de 90% de femmes. Ainsi la cause de cette discrimination serait la jalousie du personnel féminin qui se sentirait menacé par l’arrivée de femmes séduisantes dans l’entreprise.

Il a été démontré que les gens beaux sont mieux rémunérés que les autres. La beauté est donc un capital qu’il faut exploiter. La beauté physique reste en effet associée à certains traits de caractère recherchés par les recruteurs (sociabilité, intelligence, confiance en soi).

La discrimination reste une question sensible du processus de recrutement. Elle existe et persiste malgré les tentatives d’imposer aux recruteurs des outils visant à empêcher cette discrimination. En janvier 2012, le Syndicat conseil en recrutement et l’association Odissée ont lancé l’idée du « CV citoyen ». Ce CV permet de mettre en avant les engagements du candidat (associatifs, humanitaires,…). L’avantage de ce CV est de repérer des compétences qui pourront être utilisées dans le cadre professionnel. Après l’échec du CV anonyme, le CV citoyen se pose comme une alternative intéressante.

Noémie Sallé
Juriste

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