Une étude réalisée par L’Observatoire du financement des marchés résidentiels révèle une forte baisse de la production de crédits immobiliers en France, marquée au premier semestre par un recul de plus de 38% en glissement annuel. Après une baisse de 10,2 % en mars et de 9 % en avril, la chute des crédits s’accentue au second semestre 2012.
Cette étude, réalisée par le leader français de la garantie des prêts immobiliers, Crédit Logement, et par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, dresse un état des lieux du crédit en France. Le marché du crédit immobilier est « en récession et en pleine mutation ». Cet effondrement est plus perceptible dans le logement ancien. Au premier trimestre 2012, la production de crédits à chuté de 40,5 % dans l’ancien contre 15,7 % dans le neuf.
Cette chute s’explique bien sûr par la crise mais aussi par le fait que le montant des apports personnels augmente. De plus, la réduction de la durée des emprunts entraine une baisse des taux. Ainsi, au premier trimestre, le taux moyen des prêts atteignait 3,92 % pour une durée moyenne de 212 mois, soit 17,66 ans. En avril, le taux moyen s’élevait à 3,67 % pour une durée moyenne de 200 mois. La suppression du nouveau prêt à taux zéro (PTZ+) pour les logements anciens a eu un impact sur le marché immobilier en modifiant la demande des ménages « primo-accédants ». Il faut noter également que la part des emprunteurs de moins de 35 ans s’est réduite progressivement en passant sous la barre des 50 % en 2010. Ils représentent aujourd’hui 47,9 % des emprunteurs contre 52,4 % en 2009.
L’observatoire a donc revu ses prévisions pour 2012. Sa production de crédits qui s’élevait à 160 milliards d’euros en 2011 devrait atteindre les 120 milliards cette année.
Noémie SALLE
Juriste
Source : Les échos des 4 et 5 mai 2012 ; site du Crédit logement